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Sérénité et calme dans le tumulte de la métropole : Zhang Ailing et Shanghai


13 November 2021 | By YUAN Zihan 袁紫涵 | SISU

Zhang Ailing, née le 30 septembre 1920 à Shanghai et morte le 8 septembre 1995 à Los Angeles, est une grande écrivain qui marque le monde littéraire chinois du 20e sciècle. Initiée dès son plus jeune âge aux chefs-d’œuvre de la littérature chinoise classique, elle a laissé de nombreuses oeuvres littéraires incarnant une carrière foudroyante : romans, nouvelles, essais, scénaros etc. Elle a vécu et travaillé à Shanghai, à Hong Kong et aux Etats-Unis, qui figurent tous en bonne place dans ses oeuvres.

Quant j’étais au collège, j’étais une grande fan de Zhang Ailing et a passé des nuits à me plonger dans ses oeuvres. Aujourd’hui, je suis à Shanghai pour faire mes études de master à SISU, je n’allais certainement pas laisser passer cette opportunité de visiter les anciennes résidences de Zhang Ailing. Un voyage d’exploration commence ainsi par un vendredi.

Le mois de mai à Shanghai est marqué par un temps changeant. Lorsque je suis sorti du campus, il bruinait. Mais après une heure d’ennui dans le métro, le soleil est réapparu et commençait à répandre une lumiere fort éclatante. Après cinq minutes de marche depuis la station Jing'an Temple, voilà ma première destination : la Maison d’Édimbourg.

Située dans une rue étroite et fréquentée, la maison d’Edinburgh, avec ses murs défraîchis et ses fenêtres rouillées, semblait si étrangère, si brutale et si peu en harmonie avec les gratte-ciel environnants. Pourtant, cette vieille mason de 85 ans a été le témoin des années les plus importantes de la vie de Zhang Ailing ainsi que la publication de ses romans très appréciés tels que « Un amour dévastateur » et « La Cangue d’or ». Elle a écrit un essai bien connu intitulé « Pleasures in Apartment Life », dans lequel elle s’exclame qu’un appartemnt est le meilleur endroit pour échapper à la vie urbaine banale. On comprend mieux ses propos lorsqu'on se tient exactement en face de la maison d’Édimbourg : les gens et les voitures vont droit justement, sans jeter un regard à la vieille maison du centre-ville.

Comme la Maison d’Édimbourg n'est pas ouverte aux visiteurs, un café et une librairie sont installés au premier étage pour satisfaire la curiosité des visiteurs. À l’intérieur du café s’étend tout un monde fictif des romans de Zhang Ailing: la lumière plutôt tamisée, le papier peint jaune aux motifs floraux pittoresques, ainsi que les téléphones à l’ancienne ramènent les gens dans les années 1930. Il est tellement apaisant de s’installer ici, de boire une tasse de café et de regarder le carrefour animé à travers la grande porte-fenêtre.

Après une heure de promenade, je suis arrivée à l’autre résidence de Zhang Ailing où elle est née et a grandi avec quelques souvenirs désagréables. Ce bâtiment est une villa de trois étages, dont chaque étage compte six à huit pièces et un vaste salon. Malgré les briques rouges vives des murs extérieurs, les portes noires symétriques et les escaliers en bois à l’intérieur présentent une sorte de solennité sérieuse.  

À travers ces portes impitoyablement fermées, j’ai eu l’impression de voir la jeune Ailing pleurer, après avoir été battue et enfermée dans une pièce sombre par son père. Il y a aussi une salle d’exposition soigneusement conçue dans le style de l’époque de Zhang Guorong. Des meubles en bois tels que le fauteuil à bascule noir, l’étagère à livres marron foncé, la délicate table et la nappe noire parsemée de broderies dorées sont trop têtus pour changer avec le temps. Au contraire, ils deviennent le témoin de l’époque, comme s’ils racontaient l’histoire de leurs anciens propriétaires.

Suivant les pas de Zhang Ailing, ma prochaine destination est l’appartement Kaina, où Zhang vivait avec sa mère et sa tante, jouissait ainsi d’une vie de famille temporellement heureuse. L’appartement Kaina, construit en 1932, est toujours utilisé comme zone résidentielle jusqu’aujourd'hui. De peur de déranger les habitants qui y vivent, je n’ai pu faire le tour de ce bâtiment que de l’extérieur. Il a l’air trop modeste pour attirer l’attention des passagers, mais c’était l’un des appartements les plus modernes dans les années 1930 à Shanghai. Par exemple, il est doté d’un garage au sous-sol et les objets de salle de bains étaient importés du Royaume-Uni.

Ma dernière destination était l’ancienne chapelle Sainte-Marie où Zhang Ailing a passé son adolescence. Elle a commencé à révéler son talent littéraire pendant ses études ici, en écrivant des articles vraiment intéressants pour le magazine de l’école. En raison d’une enfance malheureuse, elle était réticente à l’école, considérée comme une fille excentrique qui s’habillait et s’exprimait différemment, tout comme cette chapelle qui s’avère incompatible avec les centres commerciaux modernes environnants.

En 2005, pour faire de la place à la place Raffle, la plupart de l’ancienne école ont été démolies et seul un clocher a été réservé, ce qui me semble un grand regret. Il s’agit d’un problème qui mérite d’être pris en considération dans l’urbanisation de Shanghai: Comment réconcilier le passé et le présent ?

Huit heures de voyage dans le centre-ville, c'est fatiguant mais il vaut le coup quand même. Shanghai qui n’était pour moi qu’une métropole du luxe, commence à déceler son autre facette qui me conduit à me rapprocher plus de son histoire et de sa culture glorieuse et à parvenir à une sérénité intérieure.

Source http://en.shisu.edu.cn/resources/features/content12087?from=timeline

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