Le 12 mars 2021, des étudiants et professeurs de l’Université des Études Internationales de Shanghai (SISU) ont labouré un terrain en friche pour semer des graines de coton sur le campus de Songjiang.

«Il est précieux pour les étudiants d’avoir l’expérience du processus de production de tissu à partir de la plantation d’une graine, car les tricots faits à la main sont rares maintenant», a déclaré Zhang Lijun, professeur d’espagnol de SISU.

Le programme est né du projet de recherche de Zhang «Diffusion du patrimoine culturel immatériel sur le tissu de Songjiang ».

Songjiang est connu comme la racine culturelle de la ville de Shanghai. La culture du tissu de Songjiang a émergé au XIII^e siècle, lorsqu’une femme locale légendaire Huang Daopo a innové la technologie textile de coton. Le tissu de haute qualité de Songjiang a rapidement acquis une réputation nationale en Chine.

«Comment pouvons-nous promouvoir le tissu de Songjiang avant de fabriquer nous-mêmes un morceau de tissu ?» a questionné Zhang.

Le plan de plantation de coton sur le campus a été rapidement lancé avec le soutien des départements collaborateurs de SISU. Il a commencé par zoner un morceau de terrain du campus inculte jusqu’alors, mais de nombreux étudiants étaient réticents à arracher les herbes folles, en particulier celles qui avaient des racines profondes. Au lieu de cela, ils ont transplanté de mauvaises herbes relativement grosses dans l’espace ouvert. Certains étudiants ont même proposé de les planter dans leur dortoir.

Yang Baohua, un agriculteur local, a été invité à expliquer comment récupérer les terres en friche depuis le lancement du programme début janvier. Il a enseigné aux élèves comment utiliser la force, se pencher et planter par leurs pieds.

«Un labour complet peut éliminer les mauvaises herbes, ameublir le sol et réduire certains ravageurs », a déclaré Yang.

Pour les étudiants qui n’ont jamais labouré le sol, c’est vraiment un grand défi. Ce qui a pris des jours aux étudiants pour finir pourrait être labouré en quelques heures par Yang.

«Je n’ai jamais fait de travail agricole auparavant. Cependant, je me sens heureux d’apprendre beaucoup de connaissances agricoles et de travailler avec d’autres », a déclaré Zhou Yongzhi, un étudiant de la Faculté des études européennes et latino-américaines de SISU.

Plusieurs enseignants ont également ressenti le bonheur apporté par l’agriculture. Rencontrer de petits animaux, tels que les courtilières, les vers de terre et les mille-pattes, est devenu un intérêt spécial pour eux. Zhou Shisi, une administratrice des services des installations universitaires, a déclaré que cette expérience lui avait rappelé son enfance.

Les étudiants et professeurs de SISU ont semé le terrain à la fin du mois de mars. Ensuite, ils attendaient la récolte après un an de soins.

Afin de permettre aux étudiants de mieux comprendre le charme de l’art du tissu de Songjiang, Zhang a conduit les étudiants à visiter le « Hall d’exposition de la culture du tissu ». Le musée expose des tissus de coton, des métiers à tisser de Songjiang, etc., rappelant le passé où les agriculteurs et les femmes tissaient dans la paix et avec satisfaction.

Le tissu Songjiang garde son propre charme, en harmonie avec la mode moderne.

Yang Panhong, responsable du Hall d’exposition, a déclaré : « Nous avons maintenant des cheongsams de style ancien de Shanghai, fabriqués en tissu Songjiang. Nous proposons également des cahiers en tissu multifonctionnels, des étuis pour téléphones portables et d’autres produits culturels et créatifs. » Cela a donné aux étudiants une nouvelle compréhension du patrimoine culturel immatériel.

La salle d’exposition continuera à coopérer avec l’école à l’avenir. Après la récolte, les élèves peuvent réaliser le rêve de « transformer le coton en tissu » dans la salle d’exposition.

« Je pense que nous apporterons à l’avenir de nouvelles idées à la culture du vêtement et produirons des tissus avec la marque SISU », a déclaré Guo Yijie, étudiant de la Faculté de droit.