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Interview accordée par Rachel Duan, PDG de GE China, au Wall Street Journal


08 February 2015 | By Zhu Luyao (traduction) | KATHY CHU, The Wall Street Journal

  • Rachel Duan 1

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En juillet, Rachel Duan  (Duan Xiaoying) est devenue la première Directrice Générale féminine chinoise de General Electric Co. en Chine. Elle en a pris les rênes parce que le ralentissement de la croissance économique chinoise a rendu les entreprises étrangères plus prudentes lorsqu’elles font des affaires avec la deuxième plus grande puissance économique mondiale.

De son nouveau poste, Mme Duan, âgée de 44 ans, supervise le porte-documents du conglomérat industriel des activités chinoises en pleine expansion, qui concerne des secteurs variés, des moteurs d'avions à l'infrastructure énergique. Elle continue en même temps de diriger les affaires des soins de santé en Chine, qui fabriquent les équipements comme les scanners corporels et les machines à ultrasons.

Mme Duan a expliqué à The Wall Street Journal la manière dont GE s'adaptait à la nouvelle époque de la croissance et pourquoi cette compagnie avait plein d'assurance pour tirer profit des mesures sévères prises par le gouvernement chinois contre la corruption.

En voici quelques extraits :

WSJ: Quels sont vos priorités ?

Mme Duan: La Chine est en train de connaître des changements fondamentaux. La prochaine décennie ou les deux ou trois décennies suivantes seront bien différentes. Si vous regardez certaines des épreuves aux- quelles ce pays doit faire face, elles correspondent justement aux compétences de base de GE.

La demande énergétique continuera à augmenter, tout comme l'urbanisation. Il y aura plus de routes et d'aéroports. Il y aura certainement une population vieillissante. Les soins relatifs à la santé, de qualité et abordables, seront une grande priorité pour le gouvernement.

Le fait est que notre porte-documents et nos technologies conviennent très bien à cette situation.

WSJ: Vous êtes la première Directrice au poste de PDG de Chine, membre du petit groupe élitaire des femmes occupant les postes administratifs les plus élevés. Est-ce que vous ressentez de la pression en frayant la voie ?

Mme Duan: On me pose souvent cette question. C'est certainement un grand privilège de diriger GE en Chine en ce moment. Quand j'ai obtenu ce poste, je ne me suis pas focalisée sur mon statut de femme. GE promeut les individus d'après leurs mérites.

Cela dit, GE a tout mis en oeuvre pour assurer une plate-forme qui développe le talent féminin. On n'a pas besoin de ralentir sa carrière pour avoir une famille et des enfants. Pour une compagnie, c'est important d'offrir cette plate-forme et d'aider les gens à faire des choix tout au long de leur carrière.

WSJ: GE a établi l'objectif de $10 billions de revenus en Chine en 2010, mais il y a deux ans, vous n'avez réalisé qu’un peu plus de la moitié. Est-ce que vous avez maintenant un nouvel objectif et quel est-il ?

Mme Duan: Le but du groupe en Chine est la croissance. Année après année, nous avons besoin d'une croissance organique, dont une part vient de la croissance inorganique.

Il faut vraiment réinventer notre croissance, ce qui n'est pas facile à faire.

WSJ: Comment le ralentissement économique influence-t-il les affaires de GE ?

Mme Duan: L'expérience de la Chine montre que l'économie est encore en expansion. Je crois fermement que la direction de la nouvelle administration qui dirige le pays prend la bonne direction. Elle met l'accent sur la qualité de la croissance et non sur la vitesse, et entend axer la croissance sur la consommation.

A court terme, le pays est en train de connaître des réajustements. On entend beaucoup parler de la campagne contre la corruption. Nous ne la considérons pas comme un problème grave ou à long terme.

Cette année, on voit de grands projets prend du retard, particulièrement dans le secteur de l’énergie et des soins de santé. Il s’agit sûrement d’un impact à court terme. Dans le troisième quart, nous avons déjà vu une partie de la croissance reprendre.

WSJ: De plus en plus de multinationales affirment qu'il est plus difficile de faire des affaires en Chine, compte tenu des entreprises étrangères sondées par le gouvernement chinois. Trouvez-vous qu'il est plus difficile de faire des affaires ? Si oui, pourquoi ?

Mme Duan: D'après moi, on trouve cela plus difficile si l’on ne change pas. Nous devons reconnaître que le pays est en train de changer. On doit pouvoir se risquer et se réajuster. Nous avons besoin d’échanges car une partie de notre croissance la plus forte vient de l'extérieur des Etats-Unis.

WSJ: Vous avez parlé de l'importance de la localisation. Est-elle encore une priorité pour GE. Si oui, pourquoi ?

Mme Duan: GE possède à présent plus de 18 000 employés en Chine. Un grand aspect de la localisation consiste à savoir comment continuer à développer leurs capacités afin qu'ils puissent prendre de bonnes décisions sur place.

En Chine, si l’on regarde ces vingt dernières années, on voit que la croissance a été considérable. Nous considérons que la Chine sera une puissance aussi grande que les Etats-Unis dans le futur. Il faut continuer à former les gens, à les placer à des postes appropriés et à les envoyer à l'étranger.

WJS: Comment faites-vous face aux concurrents locaux de plus en plus redoutables ? Quelle partie de vos affaires porte sur cette concurrence ?

Mme Duan: La concurrence est bonne. Elle nous pousse à penser de manière différente et à nous réinventer.

Il y a 300 marques de lecteurs à ultrasons en Chine. Je pense que la seule solution pour en sortir est de continuer à innover. Nous voulons maintenir notre avantage concurrentiel. Les clients nous poussent plus que les concurrents.

WSJ: Le partenariat est nécessaire dans les affaires en Chine. Quel est le défi le plus grand dans les partenariats en Chine ?

Mme Duan: Je pense qu'avec les partenariats, il faut faire des efforts. Quand je vois que les coentreprises ne fonctionnent pas bien, c'est parce que les deux parties se trouvent ensemble et que l’on ne réfléchit pas à qui serait la meilleure pour la coentreprise. Il peut y avoir un désaccord, mais il faut savoir le gérer. Prendre des résolutions est vraiment important.

RÉSUMÉ

Carrière: Mme Duan est entrée à la GE en 1996 parmi le personnel de vérification. Elle a été la Directrice Générale de GE Advance Materials for Greater China et la Directrice Générale pour Asia Pacific of Momentive Performance Materials, une activité cédée de GE.

Formation: Elle a obtenu le diplôme d'économie et affaires étrangères à l'Université des Etudes Internationales de Shanghai et le diplôme de MBA à l'Université de Wisconsin-Madison.

Loisirs: Elle aime voyager et lire pendant son temps libre.

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